Les Teppes
Les habitants de notre commune vivaient autrefois de l’agropastoralisme, de polyculture de subsistance et de viticulture. Le volet pastoralisme était très important car il était pourvoyeur de lait, de laine et de viande. Les espaces aux sols les plus secs et pauvres étaient réservés aux pacage des moutons et chèvres, qui depuis le néolithique et jusqu’aux années 60 ont façonné un écosystème typique de Bourgogne: les pelouses calcaires qu’on appelle ici « teppes » ou « toppes ». Cette activité essentielle à l’espace rural permettait d’entretenir à peu de frais les parcelles, les haies et les chemins par l’élimination des ronces, épines noires et les jeunes pousses de buis. Il limitait également l’avancement des taillis et des bois
Lorsque le sol devenait plus profond, la viticulture faisant tampon entre ces landes et les terres de labour. Néanmoins du sol très rocheux étaient extraites des tonnes de pierres et laves calcaires (lauzes) que les hommes et les enfants empilaient en murs de pierres sèches ou de murgers, énormes pierriers longeant et séparant les parcelles dans lesquels étaient incrustées de nombreuses cadoles servant d’abris et de rangement d’outils aux hommes.
Les pelouses calcaires, les murs, les murgers et la vigne étaient indissociables du paysage bourguignon, et l’âme de nos campagnes jusqu’au milieu du XXe siècle.
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Qu’est-ce qu’une pelouse calcaire ?
C’est une pelouse dite sèche poussant sur sol rocheux calcaire recouvert d’une très mince couche de terre argilo-calcaire pauvre en éléments nutritifs. Ces sols difficiles et broutés ras ont sélectionné une flore très particulière et très riche en espèces de graminées, chardons, orchidées, d’orpins. Ce milieu très spécifique abrite une riche faune : de nombreuses espèces d’insectes et de petits oiseaux, ainsi que lièvres et lapins.
Les bois mitoyens abritent les corvidés et rapaces, les mustélidés: belettes, martres, blaireaux, puis renards et enfin chevreuils et sangliers.
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Protection et reconnaissance.
Ce biotope particulier, en voie de disparition, reconnu sur le plan européen comme réservoir de biodiversité, est classé en zone ZNIEFF à Cortevaix. (ZNIEFF= zone naturelle d’intérêt écologique floristique et faunistique)
https://www.cen-bourgogne.fr/fichiers/pnb3-pelouses-calcaires.pdf
A Cortevaix, de grands espaces étaient dédiés au pastoralisme sur pelouses calcaires:*